What if Damar Hamlin had been a lacrosse player?

By Pierre Filion

Damar Hamlin is not a lacrosse player; he is a 24-year-old defensive player (safety) for the NFL’s Buffalo Bills. As we all know he was injured in a game against the Cincinnati Bengals on January 2nd after being hit in the heart area. He fell unconscious; his heart went into arrhythmia and he was twice ‘’resuscitated’’ with the use of a defibrillator under the supervision of both teams’ medical and training staffs.

The NFL, in this difficult situation, attacked the event with a crisis management approach from which the Canadian lacrosse communities and associations could take notice and learn.

Within a few days the NFL inundated the media with information pertaining to its management of the crisis and mostly with the programs in place to deal with players injuries and with players’ safety.

We were informed about the numerous pre season meetings and clinics held for the medical and training staffs of each team; we were informed of the procedures and meetings preceding every NFL game and calling together the medical and training staffs of both competing teams to ensure that everything was in place in case of injuries or major problems related to the safety of players.

Somehow, through a highly problematic situation, and after a highly irresponsible dealing with concussions, the NFL, this time, came across as a concerned corporation prepared to deal with just about anything when players safety was an issue.

What can the lacrosse community learn from all this?

First that it’s a good thing that Damar Hamlin was not a lacrosse player as lacrosse organizations and teams do not have the facilities, plans, resources, staffs or programs to deal with an injury similar to that of Hamlin. If Damar Hamlin had been a lacrosse player he probably would have died on the field or on court. The current situation is troubling.

Second, it’s irrelevant or irresponsible to indicate that such accidents will not happen in lacrosse. The risk is there; it has to be addressed.

What could be done?

First organize, for a few years in succession, a national survey of all injuries related to lacrosse (games and practices) in every discipline and in every age category; the results might be very revealing, surely in terms of numbers and in relationships with other contact sports or recreational activities. This information would provide a clear and national picture of where lacrosse stands in terms of injuries. To my knowledge there is no national survey of lacrosse related injuries in Canada. Cooperation with a Canadian university could be required in order to launch a credible and thorough national survey…

Then, establish the real risks factors related to the game. The objective risks come from the ball, the stick, the boards, the nets, the floor and the nature of accepted contacts within a game governed by rules, administered by certified coaches and officials and where the proper protective equipment are worn by the players. Each risk could then be addressed taking into account the number of injuries related to the specific risk within the administration of the game.

Third, from these data, the leaders of the lacrosse community (Lacrosse Canada) would be in a comfortable position to launch a large media campaign to educate the public on the real risks related to the game of lacrosse. It is beyond me that lacrosse volunteers and enthusiasts spend their lives telling everyone that lacrosse is a low level of risk sport while the general consensus, or impression, within the public, is that lacrosse is a very violent sport with a high level of injuries. It’s one or the other, it can’t be both. And that’s why its worth to invest in a national survey of injuries and in a media campaign to address the issue of the general perception of lacrosse.

Fourth, the leaders in the game could confront insurance companies as to their assessment of the risks related to lacrosse. In my time with the QC Fédération I was always amazed with the ‘’high level of risks of the game’’ as presented by insurance companies and, on our side, with the small number of real injuries within the game in Québec. A national survey on injuries would facilitate a national negotiation with insurance companies and could lead to a better assessment of rates and costs of insurance for lacrosse. This could be accompanied with a media strategy highlighting the safety measures within the game.

Fifth, it might be relevant, after certifying coaches and officials, that Lacrosse Canada endeavors to certify its trainers and ensure their competence and their ability to deal with the real risks related to the game. At present time there are no national requirements or certifications for trainers; yet lacrosse players lives and safety matter.

What is at stake here is nothing less than the image of the game and the safety of players; of every player.

The Damar Hamlin episode could be a learning opportunity for lacrosse; it could call together the leaders of Lacrosse Canada and of the Canadian Lacrosse Foundation (a funding corporation) to address the issues of safety and of the image of the game.

For the long-term betterment of the game and for the short-term safety of its athletes.

ET SI DAMAR HAMLIN AVAIT ÉTÉ UN JOUEUR DE CROSSE…..

Damar Hamlin n'est pas un joueur de crosse; il est un joueur défensif de 24 ans (demi de sureté) pour les Bills de Buffalo de la Ligue Nationale de Football (NFL). Comme nous le savons tous, il s'est blessé lors d'un match contre les Bengals de Cincinnati le 2 janvier après avoir été frappé dans la région du cœur. Il est tombé inconscient; son cœur est entré en arythmie et il a été deux fois « réanimé » avec l'utilisation d'un défibrillateur sous la supervision des médecins et du personnel soignant des deux équipes qui est responsable de la santé des joueurs. Vous notez qu’on parle bien de coopération entre le personnel des deux équipes…

La NFL, dans cette situation difficile, a confronté l'événement avec une approche de gestion de crise à partir de laquelle les communautés et les associations canadiennes de crosse pourraient prendre connaissance et apprendre.

En quelques jours, la NFL a inondé les médias d'informations relatives à sa gestion de la crise et surtout avec les programmes en place pour faire face aux blessures des joueurs et à la sécurité des joueurs.

Nous avons été informés des nombreuses réunions et cliniques de présaison organisées pour le personnel médical et pour former le personnel soignant de chaque équipe ; nous avons été informés des procédures et réunions précédant chaque match de la NFL; on nous a expliqué qu’ avant chaque match de la NFL les équipes médicales et d'entraînement des deux équipes en compétition étaient convoquées pour s'assurer que tout était en place en cas de blessures ou de problèmes majeurs liés à la sécurité des joueurs.

D'une manière ou d'une autre, à travers une situation très problématique et après un traitement hautement irresponsable dans le dossier des commotions cérébrales, la NFL, cette fois, est apparue comme une corporation responsable prête à faire face à tout (ou presque tout) lorsque la sécurité des joueurs était un problème.

Que peut apprendre la communauté de crosse de tout cela?

Tout d'abord, c'est une bonne chose que Damar Hamlin n'était pas un joueur de crosse, car les organisations de crosse et les équipes n'ont pas les installations, les plans, les ressources, le personnel ou les programmes pour faire face à une blessure similaire à celle d'Hamlin. Si Damar Hamlin avait été un joueur de crosse, il serait probablement mort sur le terrain ou sur le plancher de l’aréna. La situation actuelle est préoccupante.

Deuxièmement, il est hors de propos ou irresponsable d'indiquer que de tels accidents ne se produiront pas à la crosse. Le risque est là; il faut y remédier.

Que pourrait-on faire ?

Organiser d'abord, pendant quelques années de suite, une enquête nationale sur l'ensemble des blessures liées à la crosse (matches et entrainements) dans toutes les disciplines et dans toutes les catégories d'âge ; les résultats pourraient être très révélateurs, sûrement en termes de nombre et dans les comparaisons avec d'autres sports de contact ou activités récréatives. Ça fournirait une image claire et nationale de la position de la crosse en termes de blessures. A ma connaissance, il n'y a pas d'enquête nationale récente portant sur les blessures liées à la crosse au Canada. Une coopération avec une université canadienne pourrait être requise afin de lancer une enquête nationale crédible et approfondie…sur les blessures en crosse.

Ensuite, il faudra établir les facteurs de risques réels liés au sport. Les risques objectifs viennent de la balle, du bâton, des planchers ou terrains, des bandes, des filets, et de la nature des contacts acceptés au sein d'un sport régi par règles, administré par des entraîneurs et des officiels certifiés et où l'équipement de protection approprié est porté par les joueurs. Chaque risque pourrait alors être traité en tenant compte du nombre de blessures lié au risque spécifique au sein de la pratique du sport.

Troisièmement, à partir de ces données, les dirigeants de la communauté de la crosse (Lacrosse Canada) seraient dans une position confortable pour lancer une grande campagne médiatique afin d'éduquer le public sur les risques réels liés au sport de crosse. Cela me dépasse que les bénévoles et les passionnés de crosse passent leur vie à raconter tout le monde que la crosse est un sport à faible risque alors que le consensus général, ou l'impression, au sein de la public, c'est que la crosse est un sport très violent avec un niveau élevé de blessures. C'est l'un ou l'autre, ça ne peut pas être les deux. Et c'est pourquoi il vaut la peine d'investir dans une enquête nationale sur les blessures et dans une campagne médiatique pour aborder la question de la perception générale de la crosse.

Quatrièmement, les leaders du sport pourraient confronter les compagnies d'assurance quant à leur appréciation des risques liés à la crosse. Au cours de mon passage à la Fédération de crosse du Québec j'ai toujours été étonné du ‘’niveau élevé de risques à la crosse’’ tel que présenté par les compagnies d’assurances et, de notre côté, avec le petit nombre de vraies blessures dans le sport au Québec. Une enquête nationale sur les blessures faciliterait une négociation nationale avec les compagnies d'assurance et pourrait conduire à une meilleure évaluation des tarifs et des coûts d'assurance pour la crosse. Cela pourrait s'accompagner d'une stratégie médiatique mettant en avant les mesures de sécurité au sein du jeu.

Cinquièmement, il pourrait être pertinent, après avoir certifié les entraîneurs et les officiels, que Lacrosse Canada s'efforce de certifier ses soigneurs et s'assurer de leur compétence et de leur aptitude à faire face aux risques réels liés au jeu. À l'heure actuelle, il n'y a pas d'exigences ou de certifications nationales pour les soigneurs ; et pourtant la vie des joueurs et leur sécurité comptent.

Ce qui est en jeu ici n'est rien de moins que l'image du sport et la sécurité des joueurs ; de chaque joueur en fait.

L'épisode de Damar Hamlin pourrait être une occasion d'apprentissage pour la crosse; il pourrait réunir les dirigeants de Lacrosse Canada et de la Fondation canadienne de crosse (une société de financement) pour aborder les questions de sécurité et d'image du jeu.

Pour l'amélioration à long terme du sport et pour la sécurité à court terme de tous ses athlètes.